L’ambitieuse réforme des rythmes scolaires remise à
jour par le ministre de l’éducation nationale au lendemain de sa nomination, se
heurte au manque de moyens des collectivités locales proposant son report à la
rentrée 2014, et à l’hostilité des enseignants regrettant que la révision ne
concerne seulement que les rythmes.
Le retour à la semaine de quatre heures et demie
impliquerait un allongement du temps périscolaire qu’il incombe aux
collectivités locales de financer à travers entre autre le recrutement d’un
personnel supplémentaire et la mise à disposition des locaux.
Seuls 35% des enseignants du primaire trouvent que la
réforme constitue une priorité par rapport au problème de la baisse du nombre
d’élèves par classe ou la refondation de la formation des enseignants.
Ceci dit, la moitié du corps enseignant ne verrait pas
d’un mauvais œil l’allégement du temps de classe.
De son côté, M. Peillon maintient sa position et
annonce l’application de la réforme dès la rentrée 2013, démentant l’Elysée qui
pourrait se prononcer en faveur du report.
L’hésitation
des enseignants, les arguments solides présentés par l’association de maires,
et le maintien de la réforme de la part du ministère, mettent en exergue la
complexité de la question.
Mardi 20 Novembre, coup de théâtre. Notre président de
la république annonce devant le congrès de l'association des maires de France
que la réforme s'étalerait finalement sur deux ans afin de laisser le temps aux
collectivités de se retourner. François Hollande annonce également le
déblocage, dès la rentrée 2013, de 250 millions d’euros aux collectivités
locales.
Affaire à suivre....